lundi 16 mars 2009

The Whitest boy alive


The Whitest boy alive.

Plus blancs que blanc, moitié G33ks moitié Nerds, qui a dit qu’il fallait être black pour groover ? Je vais vous parler cette semaine de « The whitest boy alive », avis aux amateurs de funk, à tout moment vous pouvez tomber sous le charme.
Il ne s’agit pas d’un nouveau projet de Michael Jackson, mais d’un groupe norvégien qui s’engage, à n’en point douter, sur le sentier du succès.

The whitest boy alive c’est un peu les 4 fantastiques !

Leurs super pouvoirs agissent directement sur les facultés auditives ainsi que psychomotrices des humains qui prêtent une oreille à leur musique : Erlend Oye le leader au chant et à la guitare, Marcin Öz à la basse, Sebastian Maschat aux percussions, et Daniel Nentwig au clavier.

The whitest boy alive c’est un peu des rencontres, des gens qui se sont tendu la main peut-être à un moment où d’autres ne pouvaient pas, où ils étaient seuls chez eux. Et c'est assez curieux de se dire que les hasards, les rencontres forgent une destinée. Parce que quand on a le goût de la chose, quand on a le goût de la chose bien faite, le beau geste, parfois on ne trouve pas l'interlocuteur en face, vous diriez le miroir qui vous aide à avancer, mais là je m’emporte !

Erlend Oye joue pas mal de coups avant de tirer cette main gagnante, ce carré d’as. En effet, Il a commence sa carrière au milieu des 90’s avec le groupe « Skog ». C’est d’ailleurs à cette occasion qu’il fait la connaissance d’Erik Glambeck Boe, avec qui il formera plus tard le groupe « Kings of Convenience ». Il part ensuite à Londres en 1997 pour jouer avec le groupe « Peachfuzz ». Cette expérience est de courte durée dans la mesure ou dès 1998 il retourne en Norvège pour former « Kings of Convenience » avec son ancien partenaire Erik Glambeck Boe. «Kings of Convenience” officie dans un style très folk et acoustique. Nos deux frères de fortune sortent deux albums, “Quiet is the New Loud” en 2001, et “Riot on an Empty Street” en 2004. Ce dernier sera littéralement encensé par les médias spécialisés. En 2006, ils nous lâchent “Versus” qui est un recueil de remixes de leur premier album.
Erlend Oye se lance parallèlement dans une carrière solo pour nous offrir l’excellent « Unrest » en 2003 ainsi qu’un volume de la franchise DJ-Kicks en 2004.
Il va collaborer avec de nombreux artistes dont les plus illustres seront Morgan Geist et Röyksopp.

Le 28 fevrier dernier à Berlin, The whitest boy alive se produisait dans la vitrine de la boutique "ic" :

The whitest boy alive c’est un peu le hasard qui fait bien les fait les choses !
Il faut attendre 2006 pour écouter le premier album de « The whitest boy alive » intitulé « Dreams », mais c’est en 2003 que s’est formé le groupe. Il s’agissait au départ d’un projet électro/dance, qui au drapeau à damiers a donné une musique pop/folk légèrement funky.
Ce mois ci « The whitest boy alive » nous livre « Rules », un album enregistré au Mexique, toujours pop mais à grande tendance funk et avec une pointe électro enfin prononcée. « 1517 » illustre assez bien ce mélange étonnant, à la fois smooth et énergique, pop, électro et funk.
Erlend Oye déclarait récemment : “J’ai le sentiment que “Rules” est un aboutissement de ce que l’on cherche à faire depuis quelque temps. Pour le dire franchement, on voulait être un groupe de rock qui joue de la house music”. Pour le Rock c’est pas encore ça, mais cela n’empêche pas « Rules » d’être un album bien ficelé aux mélodies entraînantes qui ne manqueront pas de vous donner l’envie de danser .

Listing des chansons de Rules :

01. Keep A Secret
02. Intentions
03. Courage
04. Timebomb
05. Rollercoaster Ride
06. High On The Heels
07. 1517
08. Gravity
09. Promise Less Or Do More
10.
Dead End
11. Island



Quoiqu’il en soit, The whitest boy alive c’est surtout Quatre garçons pleins d’avenir ! Si vous souhaitez les voir bientôt, le groupe sera à La Maroquinerie à Paris le 15 avril.
Rodin l’avait si bien dit, « voilà la merveille des merveilles! Un rythme exquis ; mais, de plus, quelque chose de pensif ».

lundi 9 mars 2009

Grand Duchy



En l’an de grâce 2009, le grand Duc Black Francis, s’en va en croisade apporter la lumière rock des Pixies et de Frank Black sur les terres de l’électro-pop.


Black Francis ou l’histoire d’un homme aux multiples facettes.

Pour ceux à qui le nom de Black Francis ne dit rien, remontons quelques années en arrière, en fait remontons directement au 6 avril 1965. C’est à cette date que naquit à Boston Charles Michael Kittridge Thompson IV, leader et membre fondateur des Pixies. Celui-ci se fit connaitre sous le nom de Frank Black à la séparation du groupe, et enregistra 17 albums sous ce pseudonyme entre 1993 et 2006. C’est au courant 2006 qu’il reprend son pseudo de l’époque Pixies, pour arborer le nom de Black Francis, le temps de deux albums, « Bluefinger » en 2007, et « Svn Fngrs » en 2008.
Février 2009 marque le grand retour de ce personnage culte du rock dans un style différent mais toujours nimbé de l’aura des « Pixies ».

Black Francis ou l’histoire d’un aventurier des temps modernes.


Que l’on aime ou pas les pixies, que l’on trouve le personnage de Frank Black horripilant ou génialissime, que ses albums aient connu les cimes de la gloire (toutes proportions gardées) ou les profondeurs abyssales, force est de constater le caractère aventureux et expérimental de ses œuvres. Ce qui caractérise probablement le mieux Frank Black c’est cette curiosité dont il fait preuve et qu’il nous livre dans chacun de ses albums, tout en restant fidèle à sa patte.
« Petits fours », le premier album de Grand Duchy, n’échappe pas à la règle. Frank Black nous emmène cette fois ci dans un univers qui revisite des styles classiques du rock façon électro à la sauce Frank Black, sans pour autant verser dans la récup . Les petits fours servis par Grand Duchy seraient ainsi une créature mythologique du rock revue par le Dr Moreau. On n’est pas dépaysé mais malgré tout interpelé. Les chansons que nous propose Grand Duchy sonnent telles de vieux classiques nouveaux ! « Lovesick » en est une parfaite illustration. Dès les premières notes on pense Rolling stones « gimme shelter » puis on laisse place à la surprise que suscite la ligne de synthé qui démarre peu après ! Je vous invite ardemment à vous rendre sur leur myspace pour vous faire une idée.
Cette confusion des genres donne un résultat agréablement surprenant.
Oui !Grand Duchy est un néo-classique !


Petits Fours
1. Come On Over To My House
2. Lovesick
3. Fort Wayne
4. Seeing Stars
5. Black Suit
6. The Long Song
7. Break The Angels
8. Ermesinde
9. Volcano!

Black Francis ou l’histoire d’un homme à femme… sa femme !


Je n’aborderai pas ici sa relation notoire avec Kim Deal (bassiste des Pixies, puis des Breeders).
Grand Duchy c’est avant tout le dernier bébé de Frank Black et Violet Clark, son épouse au quotidien comme dans ce nouveau projet qui donna parfois lieu à des séances d’enregistrement mouvementées entre les deux tourtereaux. Evidemment c’est beaucoup plus tonique quand les divergences artistiques s’en mêlent !
Violet Clark est une ancienne diplômée d’histoire de l’art, une musicienne, qui un jour rencontra son futur époux dans une vieille allée alors que celui-ci s’éreintait à transporter son matos.
Ceci dit, cela ne nous apprend rien sur son apport à Grand Duchy. Sa contribution c’est surtout une voix particulière, à mi-chemin entre Patti Smith et Siouxsie Sioux.



Grand Duchy ou une expérience réussie !

Ce qu’il faut donc retenir de ce groupe, c’est qu’il est un alliage un peu vieillot du géni de Franck Black et de la voix de Violet Clark, qui aurait rencontré le monde moderne, pour donner naissance à un album légataire du savoir des anciens et génétiquement modifié pour entrer de plein pied dans le futur.
Remercions le grand-duché du Luxembourg pour son cadeau.


Dumas l'avait bien compris, chacun réclame un trône, ou pour le moins un grand-duchy!

dimanche 1 mars 2009

Pacific!




Pacific ! Non je ne vous parle pas de cette célèbre boisson anisée mais bel et bien de cette bombe électro pop venue tout droit de Gothenburg en Suède.

Pacific ! c’est un mets somptueux nous qui nous est servi par Daniel Högberg et Björn Synneby. Les deux compères du pays des fjörds revendiquent des influences diverses et variées, de Air, Phoenix, Daft Punk, Justice, New Order, aux Beach Boys, en passant par Claude Debussy ! Ils s’inspirent également de la culture asiatique et, plus particulièrement, japonaise, d’où le nom du groupe.

Les morceaux acidulés de Daniel Högberg et Björn Synneby sont empreints d'un romantisme tranquille, d'un univers à la fois cotonneux et planant.

Pacific ! c’est une invitation à l’évasion, une excursion dans un monde synthétique complètement analgésique. Nos deux suédois nous livrent un mélange parfait de son eighties, de mélodies morphiniques et de rythmes enivrants , le tout en 12 titres d’un album intitulé « Rêveries » sorti il y a un an, et quelques remixes. Il y a effectivement de quoi rêver !





1. Disappear 2. Sunset Blvd 3. Runway To Elsewhere 4. Hold Me 5. Break Your Social System 6. Number One 7. Hot Lips 8. Love Isn’T Always On Time 9. Poolside Bungalow 10. Villanova Sunset 11. Sunrise 12. Silent



Pacific ! C’est également une histoire d’amour entre la Suède et la France, uniquement pour le meilleur, ne connaissant jamais le pire.
C’est à Paris que nos hôtes sont venus puiser la matière pour clore leur premier album.
Si vous n’y croyez toujours pas, laissez moi alors vous montrer ceci :

pacific! : number one


Non ? Vous ne voyez pas ? Il y a certes une ressemblance indéniable avec le clip de young folks de Peter, Björn and John, mais ne vous y trompez pas, il s’agit en l’occurrence d’un clip made in France, fait par les soins de Stéphane Manel. Le nom ne vous est pas totalement étranger ? Et pour cause ! Vous avez surement approché son œuvre sans savoir qu’il en était l’auteur. Outre les nombreuses illustrations des maxis et de l’album de Pacific !, on lui doit quelques pub, de nombreuses affiches pour la promotion d’évènements, des couvertures de magazines tels que Elle ou encore Les Inrockuptibles, l’illustration de l’album « sexuality » de Sébastien Tellier, le clip Momma’s Boy de « Chromeo », ou encore, un packaging promotionnel pour des brumisateurs évian…



Hostingpics

Vous pourrez parcourir une partie de ses illustrations sur son site web.

Zola aurait très probablement souhaité que cette idylle traverse les pluies glacées de décembre et les brûlantes sollicitations de juillet, sans glisser à la honte des amours communes.



Pacific! : hot lips